les idées qui font des petits!

Archives de novembre, 2012

Make your own reality ?

C’est fou comme il n’y a pas de certitudes dans ce monde, en tout cas pas pour l’esprit qui pratique le doute méthodique.

Alors que je philosophais à mon humble niveau, une question simple m’est venue à l’esprit : ta perception sur la marche du monde est négative, est-ce là une réalité objective ou une fabrication mentale ?

En principe, je devrais dire que cette conception négative est objective puisque ma vision se fonde sur une étude minutieuse de la littérature scientifique. Or, la méthode scientifique doit nous permettre de connaître la réalité du monde, ou à défaut l’objectiver.

Mais qu’est-ce qui nous dit que cette méthode n’est pas une méthode parmi d’autres, avec ses propres postulat et hypothèses formulées par des humains ? La réalité n’est peut-être que le reflet de nos schémas mentaux. Je n’ai pas lu la littérature philosophique à ce sujet mais l’idée me paraît subversive.

A mon avis, il faut être plus nuancé que cela. Un fait est un fait. Par exemple, si mon père se fait mettre en prison, difficile de prétendre qu’il borde ma mère chaque soir !

Par contre, ma perception de ce fait, je peux la fabriquer. Or, c’est bien cette perception qui va déterminer mon état d’esprit : Est-ce que je vis positivement ou non le fait que mon père soit mis en prison ?

Ainsi, il ne resterait plus qu’à déterminer l’état d’esprit que je souhaite afficher pour que ma perception s’aligne sur cet état d’esprit.

Or, ce qui est important dans la vie, c’est d’afficher l’état d’esprit qui m’apportera le plus de confort. En ce qui me concerne, c’est la multiplicité des expériences et des rencontres, c’est ce que j’appelle jouir de la vie.

La réalité est plus complexe. En pratique, il ne suffit pas d’adopter un état d’esprit pour parvenir à ses fins. Le mythe du libre arbitre fondateur de la pensée occidentale est bien vivant. La réalité est que chacun est pris dans une chaîne d’interdépendances, et donc de contraintes. On ne vit pas seul.

Dès lors, là question est d’évaluer la marge de manœuvre dont on dispose pour aligner ses actions sur son état d’esprit, défini de manière libre et autonome.

Bien souvent, elle sera très limitée. La vie moderne nous offre beaucoup de petits choix, mais les grands choix nous sont imposés. Par exemple, faire des études, aller à l’école, etc. La question des limites est donc essentielle pour vivre bien avec soi et avec les autres.

Il faut renoncer à cette vision typiquement moderne de l’infini qui ne fait que nourrir la frustration et retrouver le sens des limites si on souhaite être en paix avec soi.

Etre heureux en temps de crise?

Je lis les statistiques, elles ne sont pas jolies. La part de la population qui déprime et qui souffre, souvent en silence, est affolante. Signe que cette société est malade, pour moi la preuve est évidente. Si vous espérez des jours meilleurs pour retrouver le moral, je vous le dis tout de suite: vous venez de gagner un ticket pour la déprime.

Alors, comment, dans ces circonstances, trouver les ressources internes pour rayonner et redonner un peu de baume au cœur à ses semblables, par ricochet ?

Premièrement, il me semble évident que la recherche de la sécurité, le réflexe de la peur, ne peut que nourrir l’anxiété. Si vous croyez que le contexte actuel est volatile, vous n’avez encore rien vu ! Rien ne sert de chercher la sécurité donc. Ce temps là est révolu.

Deuxièment, il faut oser affronter ses peurs, au quotidien. Ce n’est pas facile car ça demande de s’ouvrir aux autres, et de partager, en toute convivialité, vos doutes. Un peu de coopération, d’honnêteté et de partage donc. Mettez vous bien dans le crâne que celui qui écrase les autres ne se forge pas vraiment un avantage compétitif, au contraire, il s’isole. En situation de crise, la seule sécurité, c’est votre réseau, les gens sur qui vous savez que vous pouvez vraiment compter. Faites le compte sur vos doigts, si vous n’êtes pas minimum à dix (ce qui est très peu), il est temps de vous bouger !

Troisièmement, une fois que vous avez affronté vos peurs, il est temps d’être mobile et proactif. Vous devez acquérir des compétences qui ont une valeur pour la communauté maintenant, et vous ajuster continuellement à l’évolution des besoins, ce qui demande une certaine flexibilité. Soyez multiple, mais ne vous dispersez pas. Rien ne sert par exemple de s’hyperspécialiser dans un domaine, mieux vaut acquérir des compétences génériques valorisables dans divers domaines. Ouvrez un maximum de portes et gardez-les ouvertes.

Quatrièmement, reconnectez avec vous-même et avec la nature. Allez mettre vos mains dans la terre, vous verrez, ça vous rendra plus conscient et vous aidera à reconnecter avec la réalité (« mon Dieu, que  la nature est lente »…).

Lorsque vous avez fait ça, posez-vous des questions, et trouvez les réponses en vous-même. Ensuite, agissez. Faites quelque chose, un pas, deux pas, petit ou grand, mais agissez. La suite suivra.

Lorsque vous avez fait tout cela, appliquez la méthode coué : encouragez-vous, fêtez vos petites victoires, essayez de sourire, riez un bon coup, relativisez, encouragez les autres, faite leur des compliments, partagez vous trouvailles, profitez d’un rayon de soleil et des choses simples qui font que la vie mérite d’être vécue.

Enfin, mon arme secrète : dites-vous que chaque problème est une opportunité. Vous tombez, relevez-vous. Si quelqu’un tombe, aidez-le à se relever. Une espèce que ne coopère pas est vouée à l’extinction. Nous ne sommes pas seul, la survie de chacun est interdépendante de la bonne santé des autres. Croire qu’on va mieux s’en sortir que les autres alors que les conditions de vie en société se dégradent est une illusion, une crise systémique ne préserve personne, à l’exception des plus riches, mais ceci n’est que temporaire, sauf pour celui qui est capable de s’ajuster en permanence au nouveau contexte économique.

La peur

D’être impuissant ;

D’être puissant ;

D’être homme ;

D’être femme ;

De plaire ;

De déplaire ;

De ne pas trouver un boulot ;

De perdre son emploi ;

D’être mort

D’être vivant;

De tomber malade ;

D’être malade ;

D’être normal ;

D’être anormal ;

D’être rejeté ;

D’être accepté ;

De ne pas s’aimer ;

De ne pas être aimé ;

De ne pas aimer ;

D’être seul ;

D’être ensemble ;

D’être malheureux ;

D’être heureux ;

D’être libre ;

D’être enchaîné ;

D’être compris ;

D’être incompris ;

« La seule chose dont nous devons avoir peur est la peur elle-même. » Roosevelt, discours d’Investiture, 1933.